Hamid Khezri

Né à Quchan (Iran), Hamid Khezri a commencé à apprendre le dotâr (luth iranien) dès son plus jeune âge et a pu rencontrer de grands maîtres tels que Hâj Hossein Jeganeh, Hamrah Bakhshi, Mohammad Yeganeh. Il s’intéresse tôt à la musique d’Asie centrale, en particulier au dotâr ouzbek et ouigour. Après avoir collaboré avec la chanteuse Simâ Binâ lors de ses tournées européennes et américaines de 1988 à 1995, il s’installe en Europe, d’abord en Allemagne, puis en France, en poursuivant une carrière soliste. Avec ses dôtars, il perpétue la tradition des bakhshis, ces bardes et conteurs d’épopées. Dans les contes, il mêle des traductions françaises ou allemandes aux textes et aux musiques originales : il interprète l’histoire de Sam & Zal, extrait du Shah Nâmeh (Livre des rois) de Ferdowsi, originaire du Khorasan. À son installation à Toulouse, il découvre la lyrique occitane des troubadours et les musiques traditionnelles : le parallèle avec les bardes d’Asie Centrale l’a inspiré pour la création d’une rencontre musicale originale entre Orient et Occident.

Quelques références :

Festival Dahehe Fadschr de Téhéran (1^er prix), Tournées Sima Bina en Amérique du Nord (Los-Angeles, New-York, Washington, Atlanta, Toronto, Ottawa…) et en Europe (Théâtre des Boues du Nord à Paris, London Royal Festival Hall, Institut Sociologique de Bruxelles…), Musée du Louvre (Paris), Opéra de Lille, Espace Vitré (Bretagne), Maison des Cultures du Monde (Paris), Opéra de Lyon, Musée Ethnographique de Genève, SargFabrik (Vienne), Festival Moving Cultures (Nuremberg), Théâtre l’Odéon (Paris), Gasteig (Munich), Festival international de musiques anciennes d’Orient et Occident (Tartu, Estonie), Estivada (Rodez), Fête Mondiale du Conte (Montbéliard).

Hamid Khezri est l’un de ces musiciens que l’ouverture l’intégrité artistique conduisent à renouveler le langage instrumental sans renoncer pour autant à la tradition qui les a nourris : il en résulte une élégance dans l’intention, une virtuosité sans tapage et surtout une finesse de la ligne mélodique qui sont les marques d’un vrai maître.
Musée Guimet